ARTHIS

Avant le début

Il y a ARTHIS version 1, ARTHIS version 2 mais aussi HYPE et LIVESTOCK.
Les deux frères Emmanuel et Sébastien Bonnot commencent la musique ensemble. LIVESTOCK est le nom de leur premier groupe trouvé au pif dans le dictionnaire franco-anglais : « Un stock de live, oué ça sonne bien c’est class ! ». Emmanuel est à la guitare il a 16 ans, Sébastien lui en a 12 et n’arrive pas encore à accorder sa basse sans l’enlever de son épaule. Avec eux 3 copains du collège, Sylvain Latger, Alexis Garcia et Romain Raillon respectivement au chant, à la guitare et à la batterie. Le jeune groupe aux influences rock français répète tous les samedis après-midis dans la petite école de musique de Montfrin dans le Gard. Sylvain écrit les textes, Emmanuel la musique. Les après-midis défilent. D’autres allaient taper le ballon, eux préféraient jouer de la musique tous ensemble. Quelques mois plus tard, LIVESTOCK s’essaye en concert dans les villages voisins et enregistre ses 4 meilleurs titres. Seuls les anciens membres du groupe et quelques proches possèdent encore cette unique maquette où figure notamment la chanson Livestock. Les paroles faisaient comme ça : « All we are livestock, crie, soulève-toi. All we are livestock, cette vie où il fait froid. » et illustraient à posteriori le nom du groupe. L’aventure LIVESTOCK se termine en beauté avec la participation au tremplin Class’Rock organisé par l’association Aix’Qui?, qui leur permet de réaliser la première partie du groupe EIFFEL le 29 juin 2007 à Venelles. Le clip vidéo de leur titre Après le déluge présent sur le DVD Class’Eurock 2007 réalisé à cette occasion sera la dernière production du groupe. Alexis et Romain partent, le groupe se sépare.

Rentrée suivante, année du Bac pour Sylvain et Emmanuel, du Brevet pour Sébastien. Tous 3 cherchent un batteur pour reformer un groupe. Décembre 2007, ils rencontrent Guillaume Bex par ami interposé. L’énergie est là. Le groupe démarre à 4… 1,2,3 et 4, plus direct, plus qu’une guitare, plus rock, ils s’appellent dans un premier temps HYPE, en écho à une chanson d’EIFFEL qui a marqué le groupe une année auparavant. Ils arrivent à faire une trentaine de dates, écumant les tremplins, oscillant entre Uzès, Nîmes, Avignon et Montpellier.

Juillet 2008, avec l’argent gagné en concerts, ils se payent 5 jours au Puls’studio de Gardanne où ils enregistrent leur premier maxi 4 titres éponyme tiré à 1000 exemplaires. C’est à cette occasion qu’ils changent de nom pour ARTHIS, prénom du héros de la bande dessinée Balade au Bout du Monde. Les textes sont tous signés Sylvain Latger. On retrouve C’est pas plus mal, Les bras en croix, La faute et Rien n’est moins sur. 5 jours pour 5 titres c’est peu, les titres vont à l’essentiel. Une batterie puissante, une basse soutenue, des grosses guitares, des textes en français, tout y est ! Efficace et énergique, ce maxi est extrêmement représentatif de l’état d’esprit du groupe. Cette première expérience studio donne envie d’écouter la suite. Entièrement autoproduit, les visuels sont réalisés par Emmanuel avec les photos de Jules Marchand, une connaissance du groupe. Ils le vendront essentiellement à la fin des concerts mais passera inaperçu, noyé dans le flot des mini productions. Cependant, il leur permet d’être programmés aux côtés de MADEMOISELLE K le vendredi 26 juin 2009 au Pont du Gard à l’occasion du festival Temporock ainsi qu’à la Fête de PC de Lézan le samedi 27 juin 2009. Septembre 2009, les envies divergent, tous les membres du groupe ne tirent plus dans la même direction. Sylvain, le chanteur, quitte la formation.

« Lueur d’une chandelle »

Il n’y a plus de chanteur mais les guitares restent branchées. ARTHIS version 2 se dessine. Nous voici 3 ans après LIVESTOCK, les 2 frères jouent toujours ensemble. Emmanuel passe derrière le micro avec sa guitare, Guillaume et Sébastien restent fidèles à la rythmique. Très vite, ils rencontrent un certain Romain Schulthess : trompettiste. Première répétition tous ensemble en octobre 2009, voilà ARTHIS sous sa forme actuelle ! Le premier concert arrive très vite ; seulement 2 répets, 2 nouvelles chansons et quelques anciens titres remastérisés à la sauce trompette. C’est un joyeux bordel mais le groupe s’amuse sur scène. L’énergie est de nouveau là et c’est bon ! Dans la foulée, ils sont sélectionnés au tremplin Vulcarock qui rythmera de concerts les débuts de la nouvelle formation.

Le maxi Lueur d’une chandelle est enregistré 4 mois plus tard dans un petit studio à Tarascon tenu par des copains du groupe : le MSJ Studio. Il sort officiellement le 15 avril 2010. Une soirée de lancement, baptisée Fiest’Arthis, est organisée pour l’occasion. 250 personnes sont présentes ce soir là, venues rien que pour ARTHIS, la class ! 4 titres sont présents sur le disque : Gens d’ici, La Tzigane, La Géante et La Réponse des Cosaques Zaporogues au Sultan de Constantinople. Les textes des chansons sont des poésies et les musiques sont signées ARTHIS. Il faut du temps à Emmanuel pour assumer sa nouvelle place de chanteur et se lancer dans l’écriture. Le groupe décide alors d’expérimenter cette « poésie rock » en empruntant ses textes à la poésie francophone. La Tzigane et La Réponse des Cosaques Zaporogues au Sultan de Constantinople sont de Guillaume Apollinaire, La Géante de Charles Baudelaire et Gens d’ici est une poésie du poète martiniquais Monchoachi. Voici du rock à la trompette poétique ! Le groupe prend son temps en studio. On peut entendre des tas de guitares, un xylophone, une intro aux machines, des chœurs travaillés, et même le souffle des copains présents aux enregistrements. Les chansons sont lumineuses et entrainantes. La trompette trouve entièrement sa place et parsème de mélodies les nouvelles chansons d’ARTHIS. Les compositions s’enrichissent. ARTHIS murit. On retrouve les influences des groupes comme MERZHIN, LA RUDA, EIFFEL et même NOIR DESIR. C’est avec le titre Gens d’ici qu’ils terminent depuis tous leurs concerts. Fabriqués en 500 exemplaires à la main (gravés, pochettes imprimées, découpées, collées…) , les disques sont tous vendus à la fin des concerts. Le visuel réalisé par Victor Trouche, mélangeant éléments urbains et éléments nature, laisse place à l’interprétation et à l’imagination tout comme le titre choisi par le groupe : Lueur d’une chandelle.

En live, ARTHIS joue dans un premier temps un set dans la même lignée que le maxi, tous les titres sont des poésies mises en musique. On découvre en plus les titres En piste un texte d’Andrée Chedid ou encore La Caravane des fous, Saltimbanques, Aurore Boréale… 28 dates plus tard, dont le Festival des Rocktambules à Rousson avec LES FATALS PICARDS et SINSEMILIA le 21 mai 2011 ainsi qu'une nouvelle fois la première partie du groupe EIFFEL à Avignon le 21 juin 2010 pour la fête de la musique comme en écho à la période LIVESTOCK, Emmanuel commence à écrire ses propres textes. Dans l’ordre, Grand soir, Bienvenida et Grange 79 sont les 3 premiers titres entièrement signés ARTHIS qui marquent un nouveau début pour le groupe. On peut les entendre en live pour la première fois lors de leur tournée estivale 2011 « made in ourselves ».

A tout moment la suite...